dimanche 26 juillet 2020

MINGA POR LA AMAZONIA: noticias desde Pucallpa MINGA POUR L'AMAZONIE : nouvelles de Pucallpa

Hoy, 26 de Julio,  hemos recibido una carta de agradecimiento de parte del FREDEU (Frente de Defensa del departamento de UCAYALI ) que  aceptó el rol de intermediario para la compra de alimentos y su envío hasta  la comunidad nativa de CAIMITO. El viaje hasta MASISEA se hace  de barco y luego por la pista hasta Caimito, pero por las lluvias intensas, los compañeros encargados estuvieron  varados anoche en Masisea, esperando hoy que la mejoría del clima les permitan seguir el viaje hasta la comunidad . A seguir mas noticias

Aujourd'hui, 25 juillet, nous avons reçu une lettre de remerciements de la part du FREDU (Front de Défense du département d'UCAYALI) qui a accepté de jouer le rôle d'intermédiaire pour l'achat et l'acheminement de Pucallpa à Caimito de vivres. Le voyage de Pucallpa à MASISEA se fait en bateau et ensuite par camionnette sur la piste jusqu'à Caimito;  En raison des  pluies intenses hier soir , les responsables ont été bloqués à Masisea et attendaient une amélioration des conditions climatiques pour poursuivre leur route. Ils nous ont fait parvenir quelques photos et videos. A SUIVRE ...

jeudi 2 juillet 2020



Pérou. Solidarité avec Hugo Blanco et Malena Martínez Cabrera / Communiqué du Comité de Solidarité avec Cajamarca de Paris et de l’association France Amérique Latine / 28 juin 2020
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Depuis Paris, le Comité de Solidarité avec Cajamarca et France Amérique Latine s’associent à la campagne nationale et internationale pour dénoncer publiquement les accusations et calomnies faites par un groupe d’ex-militaires, policiers et politiques de droite péruviens à l’encontre du dirigeant historique Hugo Blanco et de Malena Martínez Cabrera, réalisatrice du film « Hugo Blanco, río profundo »
Texto en español abajo


Le 14 mars dernier, la veille du confinement pour le COVID 19, nous avions organisé à Paris un événement intitulé « Hugo Blanco: de la lutte pour la terre à la défense de la Pachamama » ; l’objectif était de rendre hommage au combattant infatigable respecté nationalement et internationalement et de faire un travail de mémoire collective, en retraçant sa longue trajectoire de luttes pour la justice sociale, la défense de la terre, de l’eau, de la vie et de notre planète. Il nous semblait important que la jeunesse franco-péruvienne à Paris découvre ces chapitres de l’histoire sociale invisibilisés et «gommés» de l’histoire officielle au Pérou.
À cette occasion, nous avions pu affirmer que non seulement Hugo Blanco faisait partie de l’histoire du Pérou, mais qu’il faisait également partie de notre histoire car depuis soixante ans, nous avions partagé les causes qu’il défendait, ses luttes, son évolution politique et ses espoirs.

Des luttes pour la terre et pour la dignité contre un système féodal qui exploitait inhumainement les paysans indigènes de la vallée de la Convención, jusqu’à la lutte pour la défense de l’eau, des territoires et de la vie contre le projet mortifère de Conga à Cajamarca, en passant par Pucallpa et Puno, Hugo Blanco a toujours été présent pendant soixante ans aux côtés des populations indigènes, des paysans, des travailleurs et de la jeunesse péruvienne.
En août 2014, à Cajamarca, les membres du Comité et de France Amérique Latine intégrant la délégation française à la Rencontre internationale des gardiens des lacs réalisée dans la communauté d’El Tambo avaient été heureux de le retrouver et de participer avec lui, à la marche de solidarité jusqu’à la maison de Maxima Acuna de Chaupe à Tragadero Grande – Celendín.

À Paris, dès les années 1960, les intellectuels (comme Sartre et Simone de Beauvoir) et les militants français avaient participé aux campagnes de solidarité et de défense des droits humains pour lutter contre la menace de condamnation à mort qui pesait sur lui, pour dénoncer ses emprisonnements, les tentatives d’assassinat, les séquestrations, les extraditions successives dont il faisait l’objet. Convient-il de rappeler qu’Hugo Blanco a échappé neuf fois à la mort et a réalisé quatorze grèves de la faim sans jamais renoncer ni trahir ses engagements ?
Au cours de la soirée du 15 mars dernier , qui s’est révélée un succès malgré les conditions difficiles dues à la crise sanitaire, nous avions projeté deux court-métrages de la réalisatrice Malena Martínez et nous avions eu la chance de compter sur la participation directe d’Hugo Blanco -via internet- qui, à 86 ans, nous a rappelé avec insistance l’urgence de lutter contre le réchauffement climatique et la destruction de notre planète, pour la survie même de l’espèce humaine. Précurseur, il l’a toujours été. Ce soir là , alors que nous ignorions encore le développement catastrophique de la pandémie du COVID, ses réflexions étaient particulièrement d’actualité et nous incitaient à réfléchir à l’ après-COVID » qui ne peut être un retour à la “normalité” puisque cette normalité est la cause même de la catastrophe !

En accord avec la réalisatrice, la projection du film « Hugo Blanco, río profundo » était prévue pour juin à Paris. Le COVID-19 a modifié et reporté nos projets. Dans le contexte actuel, nous serions particulièrement heureux de participer à sa promotion internationale en le diffusant à l’automne pour lutter ainsi contre la campagne de criminalisation et la tentative de censure qui pèse sur le film, la réalisatrice et le protagoniste.

  • ¡Hugo Blanco no es un terrorista ni un asesino!
  • ¡Por la libertad de expresión y contra el intento de censura en Perú!












Solidaridad con Hugo Blanco y Malena Martínez Cabrera/ Comunicado del Comité de Solidaridad con Cajamarca – Paris y de France Amérique Latine / 28 de Junio de 2020
Desde París, el Comité de Solidaridad con Cajamarca y France Amérique Latine se asocian a la campaña nacional e internacional para denunciar públicamente las acusaciones y calumnias hechas por un grupo de ex-militares, policías y políticos de derecha peruanos contra el dirigente histórico Hugo Blanco y Malena Martínez Cabrera, directora de la película «Hugo Blanco, río profundo».


El pasado 14 de marzo, en la víspera del confinamiento para el COVID 19, organizamos en París un evento titulado «Hugo Blanco: de la lucha por la tierra a la defensa de la Pachamama». El objetivo era rendir homenaje al combatiente incansable respetado nacional e internacionalmente y hacer un trabajo de memoria colectiva, trazando su larga trayectoria de luchas por la justicia social, la defensa de la tierra, del agua, de la vida y de nuestro planeta. Nos parecía importante que la juventud franco-peruana en París descubriera estos capítulos de la historia social invisibilizada y «borrada» de la historia oficial en Perú.
En aquella ocasión, pudimos afirmar que no sólo Hugo Blanco formaba parte de la historia del Perú, sino que también formaba parte de nuestra historia porque durante sesenta años, compartimos las causas que defendía, sus luchas, su evolución política y sus esperanzas.
Luchas por la tierra y la dignidad contra un sistema feudal que explotaba inhumanamente a los campesinos indígenas del valle de la Convención, hasta la lucha por la defensa del agua, de los territorios y de la vida contra el proyecto mortífero de Conga en Cajamarca, pasando por Pucallpa y Puno, Hugo Blanco ha estado presente durante 60 años junto a los pueblos indígenas, campesinos, trabajadores y jóvenes peruanos.
En agosto de 2014, en Cajamarca, los miembros del Comité y de France Amérique Latine que integraban a la delegación francesa en el Encuentro Internacional de los Guardianes de los Lagos realizado en la comunidad de El Tambo, habían sido felices de conocerlo y de participar con él a la marcha de solidaridad hasta la casa de Maxima Acuna de Chaupe en Tragadero grande – Celendín.
En París, desde los años 1960, los intelectuales (como Sartre y Simone de Beauvoir) y los militantes franceses han participado en las campañas de solidaridad y defensa de los derechos humanos para luchar contra la amenaza de condena a muerte que pesaba sobre él, para denunciar sus encarcelamientos, las tentativas de asesinato, los secuestros, las extradiciones sucesivas de que era objeto. ¿Cabe recordar que Hugo Blanco escapó a la muerte nueve veces y realizó 14 huelgas de hambre sin renunciar nunca a sus compromisos ni traicionarlos?
Durante la noche del pasado 15 de marzo, que se ha revelado un éxito a pesar de las difíciles condiciones debidas a la crisis sanitaria, habíamos proyectado dos cortometrajes de la realizadora Malena Martínez y tuvimos la suerte de contar con la participación directa de Hugo Blanco -a través de Internet- que, a los 86 años, nos recordó con insistencia la urgencia de luchar contra el calentamiento climático y la destrucción de nuestro planeta, para la supervivencia misma de la especie humana. Precursor, siempre lo ha sido. Esa noche, mientras ignoramos el catastrófico desarrollo de la pandemia del COVID, sus reflexiones eran particularmente de actualidad y nos incitaban a reflexionar sobre el POST-COVID que no puede ser un retorno a la “normalidad” ¡ya que esta normalidad es la causa misma de la catástrofe!
De acuerdo con la directora, la proyección de la película «Hugo Blanco, río profundo» estaba prevista para junio en París. El COVID 19 ha modificado y aplazado nuestros proyectos. En el contexto actual, estaríamos especialmente contentos de participar en su promoción internacional difundiéndolo en otoño para así luchar contra la campaña de criminalización y la tentativa de censura que pesa sobre la película, la realizadora y el protagonista.
  • ¡Hugo Blanco no es un terrorista ni un asesino!
  • ¡Por la libertad de expresión y contra el intento de censura en Perú!

jeudi 18 juin 2020

MINGA POUR L'AMAZONIE,

 dimanche 28 juin 2020, 

 Le Comité de Solidarité avec Cajamarca vous invite à participer à la MINGA pour l'Amazonie, organisée en partenariat avec MUNAY BEAT et la Coordinadora contra la impunidad, dimanche 28 juin prochain.

La pandémie du COVID 19 a malheureusement servi de révélateur à la grave crise sociale, économique et politique qui frappait déjà le pays, conséquence de trois décennies de néo-libéralisme. Elle  a mis à jour les inégalités sociales face au droit à la santé et à la vie. Les mesures gouvernementales de confinement, d'état d'urgence sanitaire et d'aide économique partielle -pourtant rigoureuses et applaudies  dans un premier temps par les politiques, une bonne partie des citoyens et   l'OMS, n'ont pas réussi à  endiguer le développement du virus. Le Pérou est devenu l'épicentre de la pandémie,  après le Brésil au niveau du continent latino-américain.  Pour les secteurs populaires,  mourir de faim ou mourir du COVID est le dilemme à l'ordre du jour. 

En Amazonie, la situation est particulièrement dramatique et la région d'Ucayali, avec ses 32.000 personnes contaminées -officiellement- est l'une des plus touchées et marginalisée. Un service public de santé démantelé et abandonné, un  manque criant  de matériel dans les hôpitaux et de médicaments dans les postes médicaux, des médecins et infirmières contaminés, malades ou décédés, ont plongé les populations autochtones, déjà particulièrement vulnérables, dans un désarroi total et une situation sanitaire catastrophique.

Ils nous ont lancé un appel d' urgence et, modestement, nous prétendons y répondre.Dans la situation actuelle, la solidarité nationale et internationale est plus que jamais indispensable et  personne ne peut rester indifférent !
Venez nous rejoindre,  participez avec nous à cette MINGA POUR L'AMAZONIE , dimanche 28 juin  2020 ! (plus d'informations dans l'évènement publié sur Face book) 






Les communautés autochtones Shipibo-Konibo font partie des peuples originaires de l'Amazonie péruvienne et se trouvent principalement dans les bassins du fleuve Ucayali et de ses affluents où vivent au moins 150 communautés. Depuis les années 2000, certaines familles shipibo-koniko ont migré vers la capitale, et se sont installées à Cantagallo.
Ces peuples ont été historiquement spoliés dans leurs territoires et dans leurs modes de vie, en raison des activités extractivistes en Amazonie, depuis l'extraction du caoutchouc il y a un siècle et demi, jusqu'à nos jours. La déforestation et la contamination des rivières par l'extraction minière détruisant de plus en plus leurs moyens de vie a contraint beaucoup d'entre eux à la migration vers les villes : c'est le cas de la communauté Cantagallo à Lima ou de la communauté de San Francisco à Marina, Ucayali.
En raison de la pandémie du COVID 19 , ces communautés ont été gravement affectées et beaucoup de leurs membres ont été contaminés en voyageant vers les villes dés la fin du mois d'avril; depuis cette date ils se sont soignés avec des plantes médicinales natives mais celles-ci se sont révélées insuffisantes pour lutter contre les symptômes les plus graves du virus. A ceci s'ajoute la situation sanitaire dramatique : manque de médicaments et très mauvaises conditions de la santé publique dans ces communautés qui comptent à peine sur un petit dispensaire avec un ou deux infirmiers. Pour ces raisons, fin mai, on comptait déjà plus de 50 morts parmi les membres des communautés shipibo-konibo.
Etant donné la grande vulnérabilité de ces populations, l'événement MINGA POUR L'AMAZONIE, se propose
d'apporter une aide à ces communautés très affectées par le COVID-19 et particulièrement deux d'entre elles :
L'une des communautés les plus affectées est celle de Caimito. Elle se trouve à 12 heures de voyage en bateau à partir de la ville de Pucallpa et est située dans le district de Masisea , région Ucayali sur les rives du lac Imiria. 
Des 238 familles, représentant 75O habitants formant la communauté , 80 % présentent des symptômes et trois personnes sont déjà décédées. Ils réclament de toute urgence une aide en médicaments et en aliments. 
La seconde communauté est celle de Cantagallo, dont les artistes perpétuent et font vivre la culture shipibo à travers leur art. Non seulement, les membres de cette communauté ont été gravement contaminés par le virus mais ils ont également perdu leurs sources de revenus en raison du confinement. 
L'évènement solidaire se réalisera à travers
- la vente (sur place et avec pré-réservation par téléphone ) de repas péruviens , par vente de bons au prix de 10 euros 
-une tombola avec tirage au sort et la possibilité de gagner comme prix un tableau des peintres shipibos-konibos de Cantagalo d'une valeur de 100 euros, par vente préalable de bons d'une valeur de 5 euros .
Nous comptons sur votre participation et vous attendons dimanche 28 juin à partir de 13 heures au Bois de Vincennes , au cercle de l'Allée Royale, à la fin de l'esplanade, métro Château de Vincennes.

samedi 7 mars 2020

HUGO BLANCO DE LA LUCHA POR LA TIERRA A LA DEFENSA DELA PACHAMAMA 14 MARS 2020


AVEC LA PARTICIPATION DE HUGO BLANCO -via internet

Hugo Blanco est au Pérou et dans toute l'Amérique Latine une légende, un dirigeant historique  respecté et un combattant infatigable - un combattant de plus comme il se plait modestement à le dire- contre l'injustice sociale et pour la construction d'un autre monde.

Il a pendant 60 ans fait partie de notre histoire mais non de l'histoire officielle. Ses préoccupations actuelles pour la défense de la Terre Mère et l'avenir de notre planète rejoignent celles de milliers de jeunes au Pérou et dans le monde entier.

Le Comité de solidarité avec Cajamarca, la Coordinadora contra la impunidad et France Amérique Latine ont choisi de lui rendre un hommage en retraçant sa participation aux luttes paysannes péruviennes.

Lors de l'évènement intitulé HUGO BLANCO DE LA LUTTE POURLA TERRE A LA DEFENSE DE LA TERRE MERE, sa longue trajectoire militante personnelle servira de fil rouge pour aborder trois moments importants des luttes paysannes et indigènes au Pérou :
- la formation des syndicats ruraux et des comités d'autodéfense dans la Vallée de la Convencion y Lares (Cusco) à l'origine de la première réforme agraire -régionale- au Pérou,
- la réforme agraire de 1969 du gouvernement militaire du Général Velazco Alvarado et le mouvement de récupération de terres dirigé par la Confédération Paysanne du Pérou,
- les conflits socio-environnementaux actuels contre les transnationales extractivistes et les luttes pour la défense des territoires, des populations indigènes, de l'eau et de la vie elle-même

La projection de courts-métrages, de videos et d'extraits d'interviews d'Hugo Blanco apporteront des éléments d'information et de réflexion, servant de déclencheur pour ouvrir les débats.

dimanche 1 avril 2018

7000 activistas au Forum Alternatif Mondial de l'Eau à Brasilia 17-22 mars 2018- Déclaration de European Water Movement




La semaine dernière (17-22 mars 2018), une délégation d'une vingtaine de membres de l'European Water Movement a participé au Forum Alternatif Mondial de l'Eau (FAMA, Foro Alternativo Mundial da Agua) à Brasilia: l'alternative concrète au Forum Mondial de l'Eau organisé par le Conseil Mondial de l'Eau qui représente la voix des
multinationales et de la Banque Mondiale.
Les mouvements sociaux, les syndicats, les communautés locales, les groupes féministes et les peuples autochtones se sont rassemblés pour lutter contre l’objectif de ces entreprises de transformer l'eau en marchandise et de promouvoir la financiarisation des masses d'eau et des écosystèmes, de privatiser les ressources et faire de ce droit humain une marchandise.
Le FAMA était un événement chaleureux et plein d'espoir, rassemblant 7000 militants de différents endroits et facilitant l'échange sur les défis, les expériences et les solutions. Une fois de plus, l'importance d'approfondir et de renforcer les positions et les liens entre les mouvements sociaux, les syndicats, les peuples autochtones et les communautés locales a été confirmée. Il est également apparu essentiel de se concentrer sur les luttes des femmes contre la privatisation de la nature et le patriarcat.
Pendant ce temps, les entreprises et les États réunis au «forum des entreprises» ont affirmé qu'ils cherchaient des actions sur l'eau, comme indiqué dans la Déclaration Ministérielle.
Cependant, leurs actions ne vont certainement pas dans le sens d'une promotion sincère de la reconnaissance et de la mise en œuvre du droit humain à l'eau.
La déforestation, l'agrobusiness et les projets hydroélectriques ne sont même pas mentionnés dans la Déclaration Ministérielle, or l'impact de l'agro-industrie et de l'accaparement de l'eau est une préoccupation fondamentale pour les peuples autochtones, les petits agriculteurs et les mouvements populaires. En effet, les conséquences de l'agrobusiness, largement discutées lors du FAMA, sont catastrophiques: rivières polluées, baisse du niveau des aquifères, disparition des sources, menace sur le régime hydrique, sécheresses liées à la déforestation. L'agriculture familiale et la pêche sont mises en péril, des expulsions forcées ont lieu, les terres sont monopolisées, les biotopes sont menacés. Tout cela au profit de grandes banques ou de fonds de pension aux Pays-Bas, en Suède ou en Allemagne dont les bénéficiaires ignorent que leur fond de pension provoque la violation des droits humains des peuples autochtones et la destruction de l'environnement.
Les participants du forum des entreprises ont insisté sur la nécessité de «respecter le droit de chaque être humain, indépendamment de sa situation et de sa localisation, à l'eau potable et à l'assainissement en tant que droits humains fondamentaux», mais ils visent à le faire à travers une coopération impossible entre le secteur privé et ceux affectés par la privatisation. Une telle coopération n'existera jamais!
En effet, la Déclaration Ministérielle mentionne à peine la reconnaissance du droit humain à l'eau tel que stipulé dans la Résolution 64/292 de l'ONU. Rien d’étonnant sachant que personne où que ce soit ne jouit de ce droit et que l'accès à l'eau reste subordonné à la logique d'accessibilité économique, fondée sur le rôle du secteur privé comme prétendument garant d’un tel droit.
Bien sûr, le terme privatisation n'est pas même mentionné dans la Déclaration Ministérielle, tandis que tous les participants du FAMA ont réaffirmé clairement et à plusieurs reprises qu’il s’agit d’un enjeu crucial affectant les populations partout dans le monde.
En dénonçant les stratégies des entreprises et des institutions financières multilatérales visant à la privatisation et financiarisation de la nature, la déclaration finale du FAMA décrit l'impact de ces politiques sur la nature (et plus largement sur les inégalités sociales) et leurs responsabilités en matière de criminalisation, menaces et assassinats de défenseurs des droits environnementaux.
Le FAMA a dénoncé les violations des droits humains à l'eau, mais a également promu des alternatives efficaces, allant de l'agro-écologie de petite échelle aux partenariats public-public et aux partenariats communautaires publics.
L'European Water Movement (EWM) a contribué à un large débat sur les luttes européennes et a décrit comment l'impact négatif de la marchandisation de l'eau et de la privatisation est une préoccupation commune.
En tant qu'EWM nous sommes inspirés par la lutte du mouvement pour l'eau en Amérique latine et au Brésil en particulier, et nous rentrons chez nous convaincus que le renforcement de la coopération est crucial pour combattre la privatisation et parvenir à la justice de l'eau. Nos luttes sont intimement liées. Non seulement parce que, comme nous le savons tous, la plupart des plus grandes entreprises de privatisation et d'accaparement de l'eau ont leur siège en Europe, mais encore plus en raison de l'importance cruciale des ressources en eau, par exemple l'aquifère Guarani au niveau mondial.
Nous combattons le même ennemi, qui met en œuvre des politiques similaires avec différents «visages» à la fois dans le Nord et dans le Sud. Par conséquent, nous devons mener ces luttes à la fois au niveau local, dans nos propres communautés, et dans une perspective globale. La privatisation de l'eau et les politiques d'accaparement de l'eau sont des composantes constantes du capitalisme néolibéral basé sur l'exploitation de la nature, des peuples et des corps (et ceux des femmes encore plus!). Nous devons réagir ensemble, en construisant des alliances et des stratégies.
Comme réaffirmé au FAMA, l'eau est un bien commun et garantit la vie des populations et des écosystèmes. Elle doit être protégée de l'exploitation et de l'accaparement, et être garantie en tant que droit humain dans les lois et les pratiques (y compris à travers des politiques de non-discrimination, de transparence, de solidarité et de durabilité).
La sacralité de l'eau sous ses différentes formes est également reconnue, et l'importance de la sagesse et des pratiques traditionnelles doit également être défendue dans le cadre de cette lutte, ancrée dans la vie des territoires et des peuples.
En tant qu'EWM, nous rejoignons la lutte de tous ceux qui dénoncent les politiques néolibérales, et nous dénonçons la complicité entre les élites politiques et économiques agissant en faveur de la marchandisation et de la privatisation de l'eau. La participation des citoyens, des communautés et des peuples est un élément crucial pour une gestion démocratique des ressources en eau. Elle repose sur l'égalité et la coopération, mais aussi sur l'accès à l'information et aux outils de participation. Les gouvernements devraient soutenir une gestion véritablement démocratique et publique de l'eau et agir conformément aux dispositions internationales relatives aux droits humains garantissant la jouissance du droit humain à l'eau, protégeant les peuples (en particulier les peuples autochtones) contre les pressions commerciales et l'accaparement, et en respectant les droits des travailleurs, s'ils sont sincères dans leurs efforts pour agir sur l'eau.
La marchandisation de l'eau fait partie des stratégies néolibérales prédatrices, elle est injuste et non-durable, et elle est également illégale:
Água é direito, não mercadoria!

La semana pasada (17-22 de marzo de 2018) una delegación de alrededor 20 miembros del Movimiento Europeo del Agua (EWM) participó en el Foro Alternativo Mundial del Agua (FAMA) en Brasilia: la alternativa concreta al Foro Mundial del Agua, organizado por el Consejo Mundial del Agua, que representa la voz de las empresas transnacionales y el Banco Mundial.
Movimientos sociales, sindicatos, comunidades locales, grupos feministas y pueblos indígenas se reunieron para luchar contra los objetivos de las corporaciones de transformar el agua en un producto de mercado y promover la financiarización del agua y los ecosistemas, privatizando los recursos y mercantilizando un derecho humano.
El FAMA fue un evento cálido y esperanzador, reunió a unos 7000 activistas de diferentes lugares y facilitó el intercambio sobre desafíos, experiencias y soluciones. Una vez más, se confirmó la importancia de profundizar y fortalecer las posiciones y las conexiones entre los movimientos sociales, los sindicatos, los pueblos indígenas y las comunidades locales. También surge evidente la importancia de centrarse en las luchas de las mujeres contra la privatización de la naturaleza y el patriarcado.
Mientras tanto, las corporaciones y los Estados reunidos en el "foro corporativo" afirmaron que estaban buscando acción sobre el agua, como se afirma en la Declaración Ministerial. Sin embargo, su acción no va en la dirección de una promoción sincera del reconocimiento y la implementación del derecho humano al agua.
La deforestación, los agro-negocios y los proyectos hidroeléctricos ni siquiera se mencionan en la Declaración Ministerial, pero el impacto de la agroindustria y el acaparamiento de agua es una preocupación fundamental para los pueblos indígenas, los pequeños agricultores y los movimientos de base. De hecho, las consecuencias de los negocios agrícolas, como se discutió ampliamente durante el FAMA, son catastróficas: ríos contaminados, niveles de acuíferos en declive, desaparición de manantiales, amenaza al régimen hídrico, sequías vinculadas a la deforestación. Se cuestiona la agricultura familiar y la pesca, se realizan desalojos forzosos, se monopoliza la tierra y se ponen en peligro los biotopos. Todo esto en beneficio de los grandes bancos o fondos de pensiones en los Países Bajos, Suecia o Alemania, cuyos beneficiarios no saben que su pensión causa la violación de los derechos humanos de los pueblos indígenas y la destrucción del medio ambiente.
Quienes se reunieron en el foro corporativo insistieron en la necesidad de "respetar el derecho de cada ser humano, independientemente de su situación y ubicación, a garantizar el agua potable y el saneamiento como derechos humanos fundamentales", pero su objetivo es hacerlo a través de una cooperación imposible entre sector privado y los afectados por la privatización. ¡Dicha cooperación nunca existirá!
De hecho, la Declaración Ministerial apenas menciona el reconocimiento del derecho humano al agua según la Resolución de la ONU 64/292. No es extraño, de hecho, considerando que ese derecho aún no se disfruta en ninguna parte del mundo y el acceso al agua sigue subordinado a la lógica de transformar un derecho humano en una cuestión de accesibilidad económica, basado en el papel del sector privado en supuestamente asegurar tal derecho.
Por supuesto, la palabra "privatización" ni siquiera se menciona en la Declaración Ministerial, mientras que todos se reunieron repetidamente en FAMA y reafirmaron claramente que este es el problema crucial que afecta a personas de todo el mundo.
Al denunciar la privatización y financiarización de la estrategia natural de las corporaciones y las instituciones financieras multilaterales, la declaración final del FAMA describió el impacto de estas políticas en la naturaleza (y más ampliamente en las desigualdades sociales) y sus responsabilidades con respecto a la criminalización, amenazas y asesinatos de defensores de los derechos ambientales.
El FAMA denunció las violaciones del derecho humano al agua, pero también promovió alternativas efectivas, desde la agroecología de pequeña escala hasta las asociaciones público-público y público-comunitario. El EWM contribuyó al amplio debate que trajo las luchas europeas y describió cómo el impacto negativo de la mercantilización del agua y la privatización es una preocupación compartida por todos en Europa.
Como EWM nos inspirados de la lucha del movimiento del agua en América Latina y Brasil en particular, y regresamos a casa convencidos de que reforzar la cooperación es crucial para combatir la privatización y lograr la justicia. Nuestras luchas están entrelazadas. No solo porque, como todos sabemos, la mayoría de las grandes empresas responsables de la privatización y el acaparamiento de agua tienen su sede en Europa, pero aún más debido a la importancia crucial que los recursos hídricos, por ejemplo, el acuífero guaraní, tienen a nivel mundial.
Luchamos contra el mismo enemigo, que implementa políticas similares con diferentes "caras" tanto en el Norte Global como en el Sur Global. Por lo tanto, tenemos que llevar a cabo estas luchas tanto a nivel local, en nuestras propias comunidades y también con una perspectiva global. Las políticas de privatización y apropiación del agua son componentes inherentes al capitalismo neoliberal, basado en la explotación de la naturaleza, los pueblos y los cuerpos (¡y los de las mujeres aún más!). Necesitamos responder juntos, construir alianzas y estrategias.
Como se reafirmó en el FAMA, el agua es un bien común, y garantiza la vida de las personas y los ecosistemas. Debe estar protegido contra la explotación y el acaparamiento, y debe garantizarse como un derecho humano en las leyes y prácticas (incluso a través de políticas de no discriminación, transparencia, solidaridad y sostenibilidad).
También se reconoce la sacralidad del agua en sus diferentes formas, y la importancia de la sabiduría y las prácticas tradicionales también debe defenderse como parte de esta lucha, incrustada en la vida de los territorios y los pueblos. Como EWM nos unimos a la lucha de todos aquellos que denuncian las políticas neoliberales, y denunciamos la complicidad entre élites políticas y económicas que actúan a favor de la mercantilización y la privatización del agua. La participación de los ciudadanos, las comunidades y los pueblos es un componente crucial para una gestión democrática de los recursos hídricos. Se basa en la igualdad y la cooperación, pero también en el acceso a la información y las herramientas de participación. Los gobiernos deberían apoyar una gestión del agua verdaderamente democrática y pública, y deberían actuar con respecto a las disposiciones internacionales de derechos humanos garantizando el disfrute del derecho humano al agua, protegiendo a los pueblos (en particular las comunidades indígenas) de la presión comercial y el acaparamiento, y respetando la derechos, si son sinceros en su esfuerzo por buscar acción en el agua.
La mercantilización del agua es parte de estrategias neoliberales predatorias, es injusta e insostenible, y también es ilegal:

Forum Alternatif Mondi

La semaine dernière (17-22 mars 2018), une délégation d'une vingtaine de membres de l'European Water Movement a participé au Forum Alternatif Mondial de l'Eau (FAMA, Foro Alternativo Mundial da Agua) à Brasilia: l'alternative concrète au Forum Mondial de l'Eau organisé par le Conseil Mondial de l'Eau qui représente la voix des multinationales et de la Banque Mondiale.
Les mouvements sociaux, les syndicats, les communautés locales, les groupes féministes et les peuples autochtones se sont rassemblés pour lutter contre l’objectif de ces entreprises de transformer l'eau en marchandise et de promouvoir la financiarisation des masses d'eau et des écosystèmes, de privatiser les ressources et faire de ce droit humain une marchandise.
Le FAMA était un événement chaleureux et plein d'espoir, rassemblant 7000 militants de différents endroits et facilitant l'échange sur les défis, les expériences et les solutions. Une fois de plus, l'importance d'approfondir et de renforcer les positions et les liens entre les mouvements sociaux, les syndicats, les peuples autochtones et les communautés locales a été confirmée. Il est également apparu essentiel de se concentrer sur les luttes des femmes contre la privatisation de la nature et le patriarcat.
Pendant ce temps, les entreprises et les États réunis au «forum des entreprises» ont affirmé qu'ils cherchaient des actions sur l'eau, comme indiqué dans la Déclaration Ministérielle.
Cependant, leurs actions ne vont certainement pas dans le sens d'une promotion sincère de la reconnaissance et de la mise en œuvre du droit humain à l'eau.
La déforestation, l'agrobusiness et les projets hydroélectriques ne sont même pas mentionnés dans la Déclaration Ministérielle, or l'impact de l'agro-industrie et de l'accaparement de l'eau est une préoccupation fondamentale pour les peuples autochtones, les petits agriculteurs et les mouvements populaires. En effet, les conséquences de l'agrobusiness, largement discutées lors du FAMA, sont catastrophiques: rivières polluées, baisse du niveau des aquifères, disparition des sources, menace sur le régime hydrique, sécheresses liées à la déforestation. L'agriculture familiale et la pêche sont mises en péril, des expulsions forcées ont lieu, les terres sont monopolisées, les biotopes sont menacés. Tout cela au profit de grandes banques ou de fonds de pension aux Pays-Bas, en Suède ou en Allemagne dont les bénéficiaires ignorent que leur fond de pension provoque la violation des droits humains des peuples autochtones et la destruction de l'environnement.
Les participants du forum des entreprises ont insisté sur la nécessité de «respecter le droit de chaque être humain, indépendamment de sa situation et de sa localisation, à l'eau potable et à l'assainissement en tant que droits humains fondamentaux», mais ils visent à le faire à travers une coopération impossible entre le secteur privé et ceux affectés par la privatisation. Une telle coopération n'existera jamais!
En effet, la Déclaration Ministérielle mentionne à peine la reconnaissance du droit humain à l'eau tel que stipulé dans la Résolution 64/292 de l'ONU. Rien d’étonnant sachant que personne où que ce soit ne jouit de ce droit et que l'accès à l'eau reste subordonné à la logique d'accessibilité économique, fondée sur le rôle du secteur privé comme prétendument garant d’un tel droit.
Bien sûr, le terme privatisation n'est pas même mentionné dans la Déclaration Ministérielle, tandis que tous les participants du FAMA ont réaffirmé clairement et à plusieurs reprises qu’il s’agit d’un enjeu crucial affectant les populations partout dans le monde.
En dénonçant les stratégies des entreprises et des institutions financières multilatérales visant à la privatisation et financiarisation de la nature, la déclaration finale du FAMA décrit l'impact de ces politiques sur la nature (et plus largement sur les inégalités sociales) et leurs responsabilités en matière de criminalisation, menaces et assassinats de défenseurs des droits environnementaux.
Le FAMA a dénoncé les violations des droits humains à l'eau, mais a également promu des alternatives efficaces, allant de l'agro-écologie de petite échelle aux partenariats public-public et aux partenariats communautaires publics.
L'European Water Movement (EWM) a contribué à un large débat sur les luttes européennes et a décrit comment l'impact négatif de la marchandisation de l'eau et de la privatisation est une préoccupation commune.
En tant qu'EWM nous sommes inspirés par la lutte du mouvement pour l'eau en Amérique latine et au Brésil en particulier, et nous rentrons chez nous convaincus que le renforcement de la coopération est crucial pour combattre la privatisation et parvenir à la justice de l'eau. Nos luttes sont intimement liées. Non seulement parce que, comme nous le savons tous, la plupart des plus grandes entreprises de privatisation et d'accaparement de l'eau ont leur siège en Europe, mais encore plus en raison de l'importance cruciale des ressources en eau, par exemple l'aquifère Guarani au niveau mondial.
Nous combattons le même ennemi, qui met en œuvre des politiques similaires avec différents «visages» à la fois dans le Nord et dans le Sud. Par conséquent, nous devons mener ces luttes à la fois au niveau local, dans nos propres communautés, et dans une perspective globale. La privatisation de l'eau et les politiques d'accaparement de l'eau sont des composantes constantes du capitalisme néolibéral basé sur l'exploitation de la nature, des peuples et des corps (et ceux des femmes encore plus!). Nous devons réagir ensemble, en construisant des alliances et des stratégies.
Comme réaffirmé au FAMA, l'eau est un bien commun et garantit la vie des populations et des écosystèmes. Elle doit être protégée de l'exploitation et de l'accaparement, et être garantie en tant que droit humain dans les lois et les pratiques (y compris à travers des politiques de non-discrimination, de transparence, de solidarité et de durabilité).
La sacralité de l'eau sous ses différentes formes est également reconnue, et l'importance de la sagesse et des pratiques traditionnelles doit également être défendue dans le cadre de cette lutte, ancrée dans la vie des territoires et des peuples.
En tant qu'EWM, nous rejoignons la lutte de tous ceux qui dénoncent les politiques néolibérales, et nous dénonçons la complicité entre les élites politiques et économiques agissant en faveur de la marchandisation et de la privatisation de l'eau. La participation des citoyens, des communautés et des peuples est un élément crucial pour une gestion démocratique des ressources en eau. Elle repose sur l'égalité et la coopération, mais aussi sur l'accès à l'information et aux outils de participation. Les gouvernements devraient soutenir une gestion véritablement démocratique et publique de l'eau et agir conformément aux dispositions internationales relatives aux droits humains garantissant la jouissance du droit humain à l'eau, protégeant les peuples (en particulier les peuples autochtones) contre les pressions commerciales et l'accaparement, et en respectant les droits des travailleurs, s'ils sont sincères dans leurs efforts pour agir sur l'eau.
La marchandisation de l'eau fait partie des stratégies néolibérales prédatrices, elle est injuste et non-durable, et elle est également illégale:
Água é direito, não mercadoria!



La semana pasada (17-22 de marzo de 2018) una delegación de alrededor 20 miembros del Movimiento Europeo del Agua (EWM) participó en el Foro Alternativo Mundial del Agua (FAMA) en Brasilia: la alternativa concreta al Foro Mundial del Agua, organizado por el Consejo Mundial del Agua, que representa la voz de las empresas transnacionales y el Banco Mundial.
Movimientos sociales, sindicatos, comunidades locales, grupos feministas y pueblos indígenas se reunieron para luchar contra los objetivos de las corporaciones de transformar el agua en un producto de mercado y promover la financiarización del agua y los ecosistemas, privatizando los recursos y mercantilizando un derecho humano.
El FAMA fue un evento cálido y esperanzador, reunió a unos 7000 activistas de diferentes lugares y facilitó el intercambio sobre desafíos, experiencias y soluciones. Una vez más, se confirmó la importancia de profundizar y fortalecer las posiciones y las conexiones entre los movimientos sociales, los sindicatos, los pueblos indígenas y las comunidades locales. También surge evidente la importancia de centrarse en las luchas de las mujeres contra la privatización de la naturaleza y el patriarcado.
Mientras tanto, las corporaciones y los Estados reunidos en el "foro corporativo" afirmaron que estaban buscando acción sobre el agua, como se afirma en la Declaración Ministerial. Sin embargo, su acción no va en la dirección de una promoción sincera del reconocimiento y la implementación del derecho humano al agua.
La deforestación, los agro-negocios y los proyectos hidroeléctricos ni siquiera se mencionan en la Declaración Ministerial, pero el impacto de la agroindustria y el acaparamiento de agua es una preocupación fundamental para los pueblos indígenas, los pequeños agricultores y los movimientos de base. De hecho, las consecuencias de los negocios agrícolas, como se discutió ampliamente durante el FAMA, son catastróficas: ríos contaminados, niveles de acuíferos en declive, desaparición de manantiales, amenaza al régimen hídrico, sequías vinculadas a la deforestación. Se cuestiona la agricultura familiar y la pesca, se realizan desalojos forzosos, se monopoliza la tierra y se ponen en peligro los biotopos. Todo esto en beneficio de los grandes bancos o fondos de pensiones en los Países Bajos, Suecia o Alemania, cuyos beneficiarios no saben que su pensión causa la violación de los derechos humanos de los pueblos indígenas y la destrucción del medio ambiente.
Quienes se reunieron en el foro corporativo insistieron en la necesidad de "respetar el derecho de cada ser humano, independientemente de su situación y ubicación, a garantizar el agua potable y el saneamiento como derechos humanos fundamentales", pero su objetivo es hacerlo a través de una cooperación imposible entre sector privado y los afectados por la privatización. ¡Dicha cooperación nunca existirá!
De hecho, la Declaración Ministerial apenas menciona el reconocimiento del derecho humano al agua según la Resolución de la ONU 64/292. No es extraño, de hecho, considerando que ese derecho aún no se disfruta en ninguna parte del mundo y el acceso al agua sigue subordinado a la lógica de transformar un derecho humano en una cuestión de accesibilidad económica, basado en el papel del sector privado en supuestamente asegurar tal derecho.
Por supuesto, la palabra "privatización" ni siquiera se menciona en la Declaración Ministerial, mientras que todos se reunieron repetidamente en FAMA y reafirmaron claramente que este es el problema crucial que afecta a personas de todo el mundo.
Al denunciar la privatización y financiarización de la estrategia natural de las corporaciones y las instituciones financieras multilaterales, la declaración final del FAMA describió el impacto de estas políticas en la naturaleza (y más ampliamente en las desigualdades sociales) y sus responsabilidades con respecto a la criminalización, amenazas y asesinatos de defensores de los derechos ambientales.
El FAMA denunció las violaciones del derecho humano al agua, pero también promovió alternativas efectivas, desde la agroecología de pequeña escala hasta las asociaciones público-público y público-comunitario. El EWM contribuyó al amplio debate que trajo las luchas europeas y describió cómo el impacto negativo de la mercantilización del agua y la privatización es una preocupación compartida por todos en Europa.
Como EWM nos inspirados de la lucha del movimiento del agua en América Latina y Brasil en particular, y regresamos a casa convencidos de que reforzar la cooperación es crucial para combatir la privatización y lograr la justicia. Nuestras luchas están entrelazadas. No solo porque, como todos sabemos, la mayoría de las grandes empresas responsables de la privatización y el acaparamiento de agua tienen su sede en Europa, pero aún más debido a la importancia crucial que los recursos hídricos, por ejemplo, el acuífero guaraní, tienen a nivel mundial.
Luchamos contra el mismo enemigo, que implementa políticas similares con diferentes "caras" tanto en el Norte Global como en el Sur Global. Por lo tanto, tenemos que llevar a cabo estas luchas tanto a nivel local, en nuestras propias comunidades y también con una perspectiva global. Las políticas de privatización y apropiación del agua son componentes inherentes al capitalismo neoliberal, basado en la explotación de la naturaleza, los pueblos y los cuerpos (¡y los de las mujeres aún más!). Necesitamos responder juntos, construir alianzas y estrategias.
Como se reafirmó en el FAMA, el agua es un bien común, y garantiza la vida de las personas y los ecosistemas. Debe estar protegido contra la explotación y el acaparamiento, y debe garantizarse como un derecho humano en las leyes y prácticas (incluso a través de políticas de no discriminación, transparencia, solidaridad y sostenibilidad).
También se reconoce la sacralidad del agua en sus diferentes formas, y la importancia de la sabiduría y las prácticas tradicionales también debe defenderse como parte de esta lucha, incrustada en la vida de los territorios y los pueblos. Como EWM nos unimos a la lucha de todos aquellos que denuncian las políticas neoliberales, y denunciamos la complicidad entre élites políticas y económicas que actúan a favor de la mercantilización y la privatización del agua. La participación de los ciudadanos, las comunidades y los pueblos es un componente crucial para una gestión democrática de los recursos hídricos. Se basa en la igualdad y la cooperación, pero también en el acceso a la información y las herramientas de participación. Los gobiernos deberían apoyar una gestión del agua verdaderamente democrática y pública, y deberían actuar con respecto a las disposiciones internacionales de derechos humanos garantizando el disfrute del derecho humano al agua, protegiendo a los pueblos (en particular las comunidades indígenas) de la presión comercial y el acaparamiento, y respetando la derechos, si son sinceros en su esfuerzo por buscar acción en el agua.
La mercantilización del agua es parte de estrategias neoliberales predatorias, es injusta e insostenible, y también es ilegal:
Água é direito, não mercadoria!